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- Lutte ouvrière n°2441
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Dans les entreprises
Technicolor – Rennes : débrayages pour les salaires
Au centre Technicolor de Rennes, où travaillent 500 personnes, principalement des ingénieurs, la direction a annoncé fin avril qu’elle reconduisait le quasi-blocage des salaires. Seule une enveloppe de 1 % de la masse salariale sera entièrement répartie individuellement, sauf pour une partie du personnel non-cadre, soit 10 % de l’effectif, à qui la direction garantit 47 euros mensuels.
Cette politique n’est pas nouvelle, puisque les salaires ne progressent pratiquement plus depuis plusieurs années. Ce qui l’est en revanche, c’est que cette année la direction se félicite de la rentabilité retrouvée de l’entreprise et de ses excellents résultats. Les années passées, elle justifiait sa politique salariale en invoquant les difficultés financières de l’entreprise. Cette fois, elle met en avant l’inflation, soi-disant très faible.
De leur côté, les travailleurs ont réagi. Deux débrayages ont eu lieu mardi 27 avril et jeudi 6 mai. À chaque fois, une soixantaine de salariés se sont rassemblés, allant en cortège à travers les bureaux, entraînant au passage plusieurs collègues pour se rendre à la salle où la direction réunit les représentants syndicaux pour les négociations annuelles obligatoires sur les salaires, puis faisant sur place une assemblée générale. Les représentants syndicaux sont sortis pour faire un point sur ce qui s’était dit dans la réunion, et la date de la mobilisation suivante a été discutée et décidée.
La direction, qui a bien du mal à justifier sa politique, a déjà fait un geste en annonçant, lors de la dernière réunion, une prime de 600 euros brut pour les deux tiers les moins bien payés. Peut-être cherche-t-elle à désamorcer une mobilisation qui pourrait n’en être qu’à son début, car le mécontentement est profond.
Rendez-vous a été pris pour un nouveau rassemblement, le 19 mai. Et d’ici là, tous les jours à 16 h, il est prévu de se retrouver à la cafétéria pour discuter de la mobilisation à construire.