Reprise ou pas : les licenciements continuent12/05/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/05/licenciements_page_4.JPG.420x236_q85_box-0%2C289%2C3510%2C2263_crop_detail.jpg

Leur société

Reprise ou pas : les licenciements continuent

Illustration - les licenciements continuent

D’après l’Insee, la production manufacturière a augmenté de 0,3 % en mars, et de 0,8 % sur l’ensemble du premier trimestre 2015. C’est une bien faible augmentation et rien ne dit qu’elle sera durable. Mais, même si c’était le cas, ce ne serait pas forcément une bonne nouvelle pour les travailleurs, ni pour l’emploi.

Car dans le même temps les annonces de plans de licenciements se succèdent dans l’industrie : Areva (5 à 6 000 emplois), Renault Trucks (600), Dim (265), Vallourec (900), Total (180), Gefco (500), MoryGlobal (2 150)...

Comment s’en étonner ? L’économie capitaliste n’a pas pour but de créer des emplois, ni d’améliorer le niveau de vie de la population, mais de créer des profits. Les entreprises qui, actuellement, augmentent leur production le font en exploitant davantage les travailleurs, en augmentant les cadences, tout en embauchant le moins possible, la plupart du temps avec des contrats précaires.

La Grande-Bretagne, dont tous les commentateurs vantent la réussite économique, connaît une croissance élevée, mais les salaires y ont diminué de 10 % depuis le début de la crise, les contrats zéro heure concernent près d’un million de personnes, embauchées par un employeur qui n’est pas obligé de leur fournir chaque mois du travail, ni un salaire. Et environ un million de personnes ont recours aux banques alimentaires pour se nourrir, au lieu de 130 000 en 2012.

Le gouvernement affirme que seule la reprise pourra réduire le chômage. Mais, même si elle était réelle et durable, rien n’est moins sûr, car elle ne mettrait pas fin à l’aggravation de l’exploitation que les patrons imposent depuis des années. Ce sont les travailleurs qui devront y mettre un coup d’arrêt.

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