Hollande aux Antilles françaises : entre commémoration et poudre aux yeux12/05/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/05/2441.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Hollande aux Antilles françaises : entre commémoration et poudre aux yeux

En visite du 8 au 10 mai dans les quatre îles des Antilles françaises, Saint-Barthélémy, Saint-Martin, la Martinique et la Guadeloupe, Hollande est venu faire illusion avec quelques annonces. Puis il a terminé son séjour en Guadeloupe, à Pointe-à-Pitre, par l’inauguration du Mémorial ACTe, majestueux lieu de mémoire de la traite et de l’esclavage des Noirs, avant sa visite aux grandes Antilles, à Cuba puis en Haïti.

Le scénario était bien préparé. Il y en avait un peu pour chaque île, sans que jamais aucune mesure réelle ne soit abordée pour régler les vrais problèmes, cruciaux et urgents de la population.

L’inauguration du Mémorial ACTe à Pointe-à-Pitre fut le point d’orgue de sa visite avec, autour de lui, plusieurs chefs d’État d’Afrique et de la Caraïbe ainsi que plusieurs ministres français.

À l’inauguration, Hollande a rappelé les horreurs de l’esclavage des Noirs et critiqué les « négriers d’aujourd’hui » qui sont responsables de la mort de milliers de migrants en Méditerranée. Mais, se gardant d’aller jusqu’au bout, il a oublié de dire qu’alors les nouveaux esclavagistes qui profitent de la main-d’œuvre que leur livrent les passeurs sont les capitalistes industriels et financiers, français notamment, dont il se fait gloire d’être le représentant. À ce titre, il est chargé de faire accepter aux esclaves modernes que sont les travailleurs, les licenciements, les bas salaires, la pauvreté ; aux migrants, la mort ; et à tous l’exploitation féroce imposée par la bourgeoisie et les classes aisées.

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