École Ampère – Oullins : donner un toit aux enfants12/05/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/05/2441.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans l'enseignement

École Ampère – Oullins : donner un toit aux enfants

L’école Ampère d’Oullins, dans le Rhône, est occupée depuis début avril, pour permettre à trois familles d’origine kosovare et albanaise de ne pas dormir à la rue avec leurs sept enfants, dont quatre sont scolarisés là.

Il y a plus d’un an, ces familles, avec de nombreuses autres, étaient installées sous un pont près de la gare de Lyon Perrache. Puis certaines, dont deux hébergées la nuit dans l’école, avaient été logées dans un foyer à Oullins, mais seulement jusqu’à la fin du « plan froid » prolongé.

Maintenant, une trentaine de parents et militants associatifs se relaient pour venir tous les soirs à 18 h 30 accueillir les familles, préparer des repas et dormir à l’école. Et tout le monde repart à 7 h 15, après le petit-déjeuner, sauf les enfants scolarisés. L’occupation s’est poursuivie pendant les vacances scolaires et les week-ends.

Les parents et militants qui entourent ces familles demandent pour elles le droit au logement. Ils se sont adressés d’abord au maire UMP d’Oullins, qui a promis de régler le problème et n’a rien fait. Ils s’adressent maintenant au préfet, organisent des rassemblements et manifestations.

L’école Ampère n’est pas la seule à accueillir des enfants scolarisés dormant dans la rue. De décembre à mars, le collectif Jamais sans toit avait organisé une dizaine d’occupations d’écoles. Depuis le 26 avril, l’école Mazenod, à Lyon, est elle aussi occupée. Avec la multiplication des expulsions récentes de camps et de squats, la scolarisation de ces enfants va encore se compliquer.

La situation de ces familles, et de ces enfants tout spécialement, est inhumaine, comme celle de tous ceux qui perdent leur logement faute de pouvoir le payer. Avec tous les logements et locaux vides, le problème ne serait pourtant pas bien difficile à régler, si le gouvernement et les autorités en avaient la volonté.

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