Castmetal : à bas l’arbitraire patronal !12/05/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/05/2441.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Castmetal : à bas l’arbitraire patronal !

Le patron de l’usine de fonderie Castmetal, à Colombier-Fontaine dans le Doubs, qui fait partie du groupe international Safe Metal, est en train de licencier cinq ouvriers, en moyenne avec quinze ans d’ancienneté, qui dénoncent les conditions de travail et les accidents de travail à répétition, notamment des mains écrasées.

Dans cette usine de plus de 180 personnes, 80 % des ouvriers sont d’origine turque. Depuis des années, les intérimaires se voient refuser l’embauche, soi-disant parce qu’ils ne parlent pas français. Mais quand il s’agit de tenir deux postes à la fois, dans ce cas, pas besoin de parler le français. Le travail, parachèvement de pièces lourdes après la sortie des fours, est pénible et épuisant. Les ouvriers malades ou âgés sont poussés sans ménagement vers la sortie.

Le seul syndicat, CFDT, dans l’usine temporise depuis des années, ne rend pas de comptes aux travailleurs, et a même signé un accord qui autorise le travail du samedi. Plusieurs dizaines d’ouvriers ont donc décidé récemment de créer une section syndicale CGT, et c’est intolérable pour la direction.

Lundi 20 avril, cinq ouvriers syndiqués CGT ont donc été convoqués à un entretien préalable au licenciement. Il leur est reproché de faire « du harcèlement ». Une trentaine de travailleurs se sont aussitôt mis en grève. Depuis, les grévistes se relaient devant l’entrée de l’usine. La CFDT continue, pour le moment, de refuser son soutien. Seule l’union locale CGT soutient les grévistes. Mais la grève continue depuis maintenant plus de trois semaines.

Aujourd’hui, ce sont cinq travailleurs que le patron veut licencier. Mais c’est en permanence, tout au long de l’année, que le risque de perdre son gagne-pain menace tous les ouvriers. Dans cette situation, c’est de l’intérêt de tous de se retrouver dans la grève, au coude-à-coude.

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