Areva : l’État patron massacre l’emploi12/05/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/05/2441.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Areva : l’État patron massacre l’emploi

Le groupe Areva, spécialisé dans le nucléaire, a confirmé aux syndicats jeudi 7 mai qu’il va réduire de 18 % ce qu’il appelle avec mépris « ses frais de personnel ». Pour cela, il veut supprimer pas moins de 6 000 emplois en France et dans le monde et s’attaquer aux conditions de travail en gelant les salaires, en augmentant le temps de travail et le forfait jours pour les cadres.

Le chef d’orchestre de cette sale opération est le gouvernement, puisque l’État est le principal et presque seul actionnaire d’Areva. Se voulant rassurant, le Premier ministre Valls a déclaré : « La France est fière […] des salariés d’Areva, que l’on ne laissera pas tomber. » Un discours déjà tenu à de nombreux travailleurs, comme ceux d’Arcelor. Et en attendant Areva a commencé à licencier 180 travailleurs sur les 225 de la mine d’uranium d’Imouraren au Niger.

Ces attaques sont d’autant plus scandaleuses que les carnets de commande sont pleins et représentent six années d’activité et plus de 46 milliards d’euros. Pour justifier ces sales coups, la direction prétexte des difficultés financières et annonce 4,9 milliards de déficit pour 2014.

Mais, quand bien même les chiffres avancés seraient réels, ce n’est pas aux travailleurs de payer cette dette avec leur peau, car ils n’en sont pas responsables pour un seul centime. Ce n’est pas eux qui ont acheté pour 1,6 milliard d’euros des mines d’uranium dont la valeur était estimée à six fois moins ; pas eux qui ont pris la décision de se lancer dans la construction des centrales nucléaires dites EPR, qui s’avèrent être des gouffres financiers, pour le plus grand profit de groupes capitalistes privés comme Bouygues ou Alstom.

Les travailleurs savent qu’ils n’ont aucun cadeau à attendre de Hollande et Valls, qui se comportent comme n’importe quel patron. Un patron face auquel ils ne pourront compter que sur leur capacité à se mobiliser.

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