Aéroport de Roissy : les patrons volent12/05/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/05/2441.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Aéroport de Roissy : les patrons volent

C’est ce qui est arrivé aux salariés d’AMS, une société qui répare les containers des avions pour le compte des compagnies aériennes. Leur activité avait été transférée en septembre à une autre entreprise, mais le repreneur n’a pas repris les salariés, sous prétexte que leur convention collective n’était pas la même. Ces travailleurs se sont retrouvés en dehors de tout. Ils sont restés ainsi, dans leur locaux, sans voir ni chef ni patron, jusqu’à ce que celui-ci, six mois après, annonce la mise en cessation de paiement des entités d’Orly et de Roissy.

La mise en liquidation a été prononcée début avril, ce qui permettra à ce patron de faire payer par la collectivité les salaires dus et les primes de licenciement. Il n’a cherché aucune solution pour ses salariés, alors que ceux-ci découvrent maintenant que leur patron prolonge son activité, la même, sur le fret 4, mais sous un autre nom, Birdy !

Plus récemment, les salariés de Seris, une entreprise de sécurité et de sûreté du Terminal 1, dont le travail consistait à vérifier et contrôler les titres d’embarquement des passagers, se sont retrouvés « sans affectation » le 1er mai. Leur entreprise a été remplacée par Mahola, entreprise qui fait essentiellement de l’accueil passagers. Mais tout ce que Mahola a proposé aux salariés de Séris, tous en CDI et avec de l’ancienneté, c’est de les reprendre en CDD avec période d’essai !

Le patron de Séris a disparu, les salariés sont à la maison sans nouvelles de personne, ne sachant pas qui paiera les salaires.

Dans le premier cas, c’est Air France le donneur d’ordres, dans l’autre c’est ADP, mais l’un comme l’autre laisse faire pour baisser ses coûts. Quant au préfet de Roissy, au procureur et à l’Inspection du travail, ils savent que ces petites entreprises opèrent à l’aéroport, mais rien ne se passe pour interdire ces brochettes de magouilleurs. Mais les travailleurs de Roissy ne peuvent accepter cette précarité scandaleuse.

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