Les derniers salaires ont été payés le 21 avril par l’AGS, l’organisme de garantie des salaires en cas de faillite. La majorité des travailleurs ont signé un contrat de sécurisation professionnelle et devraient percevoir une allocation correspondant à 75 % du salaire brut pendant un an. L’entreprise, qui avait présenté un projet de reprise partielle, a finalement retiré son offre et, visiblement, les pouvoirs publics et le liquidateur sont pressés de tourner la page.

Ce n’est pas le cas des travailleurs de Sambre et Meuse qui, eux, sont bien décidés à continuer à se faire entendre le plus longtemps possible pour défendre collectivement leurs droits.

De nombreuses actions en direction de la population ont été menées : organisation de journées portes ouvertes avec visite de la fonderie, distribution de tracts dans toute la ville, soirée de soutien… À chaque fois, les gestes de solidarité n’ont pas manqué. Vendredi 24 avril, une manifestation, la troisième, a réuni plusieurs centaines de personnes au centre-ville de Maubeuge, pour dénoncer l’ensemble des attaques patronales sur l’emploi et les salaires dans la région, ainsi que la complicité des autorités publiques et du gouvernement.

Dans la dernière semaine d’avril, les travailleurs de Sambre et Meuse ont reçu le soutien d’Olivier Besancenot pour le NPA, de Nathalie Arthaud pour Lutte Ouvrière, de représentants du Parti de gauche et du Parti communiste.

Les ouvriers de Sambre et Meuse n’ont pas dit leur dernier mot.