À peine éclipsée par la naissance du royal baby, la grande nouvelle est tombée dimanche 3 mai dans l’après-midi : l’UMP change de nom pour devenir Les Républicains.

Il s’agit de faire oublier l’UMP et surtout les multiples scandales que la justice n’a toujours pas fini de démêler, si elle y parvient jamais. Sarkozy espère aussi, grâce à ce nouvel emballage, rassembler suffisamment de suffrages au premier tour de l’élection présidentielle pour distancer Le Pen et le candidat PS. Il faut pour cela qu’il réussisse à imposer une seule candidature à droite, la sienne, au nom de tout ce qui n’est ni PS ni FN. C’est à cela que doit servir le nouveau nom.

Quant au programme politique, il n’a aucune importance. Sur le fond, Sarkozy fera, comme les autres, la politique exigée par le grand patronat. Sur la forme, il fait ce qu’il croit électoralement payant sur le moment. Aussi, engagée dans une course à droite avec le FN, la république de Sarkozy est aussi autoritaire, antiouvrière, xénophobe, dure aux pauvres et prête à la croisade contre l’islam que celle de Le Pen.

Mais, au fond, on se demande pourquoi la droite se donne tant de mal et paye, sans doute fort cher, des publicitaires pour lui fabriquer titres ronflants et nouveaux logos. Son meilleur agent électoral n’est-il pas la politique antiouvrière de Hollande, qui démoralise l’électorat de gauche et qui ne se prive même pas, le cas échéant, de faire voter pour la droite, au nom des valeurs communes de tous les « républicains » ?