Jours fériés : vive le mois de mai05/05/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/05/2440.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Jours fériés : vive le mois de mai

Comme toutes les années où le calendrier ne fait pas aux patrons la fleur de placer le 1er mai et le 8 mai un dimanche, on entend la rengaine des jours fériés du mois de mai qui seraient trop nombreux.

Tout cela est affaire de point de vue. D’un côté, les travailleurs sont tous contents de pouvoir souffler lors des jours fériés qui viennent raccourcir la semaine ou la couper en deux. De l’autre, il y a les patrons petits et gros, mais quand même surtout les gros, dont le profit dépend du travail… de leurs salariés, et qui ne voient pas pourquoi il faudrait que ceux-ci s’arrêtent d’en suer. Ces deux manières de voir s’opposent sur les jours fériés, mais aussi sur les horaires de travail, sur les salaires et sur pas mal d’autres choses.

Bien sûr le patronat, dont le point de vue est infiniment plus relayé dans les médias que celui des travailleurs, drape ses exigences dans « l’intérêt de l’économie française », qui serait l’intérêt général. Les capitalistes trouvent donc naturel de faire passer leur propre intérêt pour celui de tous. Pourtant, quand il y a des millions de chômeurs, on ne voit pas bien en quoi faire travailler encore plus ceux qui ont déjà un emploi irait dans le sens de l’intérêt général.

À force de réduire les effectifs dans toutes les entreprises, c’est-à-dire mettre les uns au chômage et intensifier le travail des autres, les emplois sont devenus de plus en plus pénibles et aucun jour férié n’est de trop pour personne. Si même le discours patronal pouvait s’arrêter les jours fériés, cela les rendrait encore plus reposants. Mais autant demander du lait à un bouc.

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