Gardes de nuit : la permanence des soins de moins en moins assurée05/05/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/05/2440.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Gardes de nuit : la permanence des soins de moins en moins assurée

Le rapport publié le 23 avril par l’Ordre des médecins concernant la « permanence des soins » montre la dégradation du service des gardes que des médecins de ville assurent la nuit, le week-end et les jours fériés. Ces gardes, obligatoires jusqu’en 2002 et depuis basées sur le volontariat, sont de plus en plus difficilement assurées. Le rapport indique qu’en 2012, dans deux départements français sur trois, 73 % des médecins de ville acceptaient de faire des gardes. En 2014 ils ne sont plus que 63 %.

Pour l’Ordre des médecins, cette situation s’explique, entre autres, par la politique gouvernementale d’austérité relayée sur le terrain par les agences régionales de santé (ARS). Celles-ci ont supprimé la prime « de nuit profonde » de minuit à 8 h du matin d’un montant de 100 euros et elles envisageraient de supprimer la « prime de soirée » de 20 h à minuit qui est de 50 euros, la prime de week-end et jours fériés étant elle de 150 euros. Ceci n’explique sans doute pas tout car il y a aussi la diminution du nombre de généralistes – combien de médecins partant à la retraite ne trouvent pas ou difficilement de remplaçant ? – et les journées de travail à rallonge. Mais dans ce domaine comme dans les autres, les économies sont la priorité du gouvernement socialiste avec l’idée peut-être que les services d’urgences des hôpitaux, ouverts jour et nuit, peuvent se substituer aux gardes. Or ces services sont déjà surchargés, là aussi faute de moyens humains et matériels, et la diminution des gardes de nuit et de week-end ne peut qu’aggraver cette situation.

La présidente de la commission des Affaires sociales à l’Assemblée, Catherine Lemorton, députée PS qui prépare un rapport parlementaire sur le sujet de la « permanence des soins » appelle en tout et pour tout les médecins « à faire un effort, c’est leur devoir »… Ce n’est pas avec ça que le problème sera résolu.

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