Lors d’un rassemblement du FN le 1^er mai 1995, trois skinheads qui participaient au défilé avaient jeté à la Seine un Marocain, Brahim Bouarram, qui s’y était noyé. C’était il y a vingt ans. Mais qui pourrait affirmer que leur crime appartient à un passé révolu et que de telles exactions, voire des pogroms, ne se produiront pas demain ?

Même si Marine Le Pen réussit, relayée par la presse, à donner une image « dédiabolisée » de son parti, il n’est qu’à entendre ses invectives contre les travailleurs immigrés, assimilés à des terroristes alors qu’ils viennent ici au péril de leur vie, dans l’espoir de trouver un travail, pour voir le vrai visage du FN. Qualifiés de toniques et musclés par ses partisans, ses discours sèment la haine entre travailleurs, à l’heure où une lutte d’ensemble est plus que jamais nécessaire contre les attaques patronales, relayées par le gouvernement socialiste.