1er mai : travailleurs français et immigrés, une seule classe ouvrière !05/05/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/05/2440.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

1er mai : travailleurs français et immigrés, une seule classe ouvrière !

Malgré les vacances scolaires, le long week-end, la pluie et les oiseaux de mauvais augure qui annonçaient d’avance un échec de la mobilisation, des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés le 1er mai à l’appel de la CGT, la FSU, Solidaires et l’UNSA, dans les rues de Paris et d’autres villes.

À Paris, une dizaine de milliers de personnes, essentiellement rassemblées dans le cortège de la CGT, ont conspué l’austérité et les lois Macron. Quelques pancartes ou banderoles d’entreprises montraient le caractère ouvrier du cortège, avec quelques groupes particulièrement dynamiques et compacts, comme les travailleurs sans papiers des Yvelines et ceux du nettoyage, en grève depuis plusieurs semaines.

Lutte Ouvrière défilait avec un cortège de plusieurs centaines de manifestants arborant des drapeaux rouges. Nathalie Arthaud et Arlette Laguiller étaient présentes. « Contre la bourgeoisie et ses serviteurs politiques, faire entendre le camp des travailleurs », disait l’une des banderoles. Et l’autre proclamait : « Non à l’union nationale avec le capital, oui à l’unité des travailleurs du monde entier ».

Affirmer en cette journée internationale des travailleurs les idées internationalistes, rappeler que, pour les communistes révolutionnaires, les travailleurs n’ont pas de patrie et un seul ennemi, le patron, était un des objectifs du cortège Lutte Ouvrière. Nathalie Arthaud a ainsi conclu, dans sa prise de parole, par la « nécessité de dire et de redire que le fardeau, pour les exploités, ce n’est pas l’immigration. Car les immigrés sont des travailleurs. » Ajoutant : « Notre fardeau à nous, les travailleurs, c’est l’exploitation et tous ces parasites qui prospèrent et vivent grassement sur le fruit du travail de tous. »

Après la journée de mobilisation du 9 avril, où beaucoup avaient exprimé leur désaccord avec le « tout pour les patrons » de la politique gouvernementale, celle du 1er mai y a fait écho.

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