Renault Cléon : une grève qui fait du bien28/04/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/05/2439.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault Cléon : une grève qui fait du bien

Par soucis d’économies, la direction de l’usine Renault de Cléon a choisi un nouveau sous-traitant chargé de la mise en place dans les distributeurs automatiques des sandwichs, boissons ou plats, destinés à la restauration des ouvriers.

Jusque-là, la société Elior s’occupait de la cantine, de la fabrication des sandwichs et de l’ensemble des distributeurs. Depuis des semaines, le bruit courait que la nouvelle société sous-traitante choisie par Renault, Mars Drinks, vendrait des sandwichs industriels au lieu de les confectionner sur place. Alors que trois à quatre emplois étaient menacés, aucune information n’était fournie, ni par Elior ni par Renault.

Lundi 20 avril, dès leur embauche, à 3 h 30, les trois salariées qui fabriquent les sandwichs se mirent en grève contre la menace de licenciements. L’ensemble des quinze autres salariés d’Elior qui arrivent entre 7 h et 8 h les rejoignirent dans la grève.

Pendant leur mouvement, les grévistes ont été actifs, faisant connaître les raisons de leur colère aux travailleurs de Renault et bloquant les sandwichs préparés par l’encadrement. Le mouvement des travailleurs d’Elior était très bien vu par tous.

Jusque-là très discrète, la direction de Renault décida de fermer la cantine, où les grévistes prévoyaient de s’adresser aux ouvriers du site. Peut-être ne voulait-elle pas que la grève donne des idées à d’autres.

Les pressions de l’encadrement, d’un directeur régional, d’un médiateur n’ont pas fait céder les salariés d’Elior. Au bout de 36 heures de grève, le directeur annonçait le maintien de trois postes sur le site, une recherche de solution pour le quatrième et le paiement des heures de grève.

Pour la plupart des travailleurs d’Elior, c’était la première grève. Cette lutte dont ils sont fiers a changé l’ambiance. Et, comme certaines ouvrières l’ont dit aux différents directeurs : « Si vous ne trouvez pas une solution pour le quatrième poste, vous savez maintenant de quoi nous sommes capables. »

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