Passage à niveau de Nangis : l’accident aurait pu être évité28/04/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/05/2439.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

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Passage à niveau de Nangis : l’accident aurait pu être évité

Mardi 21 avril, à Nangis en Seine-et-Marne, sur la ligne Paris-Belfort, un train circulant à plus de 130 km/h a percuté un convoi exceptionnel bloqué sur le passage à niveau. L’accident a fait dérailler cinq wagons du train et fait trois blessés graves, parmi lesquels le conducteur du train.

L’ampleur du choc a sectionné les rails, défoncé l’un des quais et soufflé des vitres de la gare de Nangis située à proximité immédiate. Heureusement, un pompier qui se rendait à son travail et se trouvait juste derrière le camion avait fait évacuer le quai dès qu’il avait constaté que le camion était bloqué sur la voie, juste avant la collision. Sans sa présence d’esprit, le nombre de blessés aurait pu être bien plus important.

Depuis 2010, plus de cent accidents ont eu lieu chaque année sur des passages à niveau, entraînant la mort d’une trentaine de personnes par an. Par la politique de restrictions budgétaires qu’elle impose depuis des années, la SNCF a sa part de responsabilité dans ce bilan désastreux. En particulier, l’investissement qu’elle consacre à la suppression des passages à niveau dangereux n’est absolument pas à la hauteur des besoins.

Pour toute l’année 2015, la SNCF a prévu de démolir quinze passages à niveau dangereux. Il en restera encore 150, et bien d’autres, comme celui de Nangis, jugés non dangereux, mais pouvant devenir des pièges parfois mortels et méritant tout autant d’être supprimés.

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