Les travailleurs de la fonderie ont du répondant28/04/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/05/2439.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Les travailleurs de la fonderie ont du répondant

Depuis quelque temps, à la Fonderie de l’usine Renault de Cléon, l’ambiance est de plus en plus tendue dans l’équipe du Parachèvement : agressions verbales, remontrances quotidiennes de la part d’un chef en particulier, etc.

Mardi 21 avril, un chef d’unité, après avoir agressé verbalement un travailleur du secteur, s’est permis de l’attraper par la manche et de le secouer sans retenue.

Ni une ni deux, l’ensemble des travailleurs de la Fonderie, soit environ une quarantaine de salariés, a débrayé pour interpeller la direction. Au bout de deux heures, devant les promesses de l’encadrement de régler le problème, les fondeurs ont repris le travail.

Le lendemain, les salariés de la Fonderie apprenaient que l’ingénieur des conditions de travail décidait que cet « incident » ne serait pas considéré en accident de travail, alors que notre camarade victime de l’agression, très affecté, était en arrêt maladie. De nouveau, les ouvriers de la Fonderie débrayaient. Rapidement, l’encadrement expliquait aux grévistes qu’il allait régler le problème, que « cela devait être une erreur ».

Le surlendemain, l’« erreur » était toujours effective. L’ingénieur persistait dans le fait de ne pas déclarer l’accident de travail. Bien évidemment, il agit aux ordres de la direction de l’usine, qui veut à tout prix diminuer le nombre d’accidents de travail déclarés, qui sont en forte augmentation avec la dégradation des conditions de travail.

De nouveau, les ouvriers du département repartaient en grève et décidaient de ne pas céder. L’ingénieur dut revoir sa copie et, tout penaud, faire la déclaration d’accident de travail

Difficile de se faire comprendre de la direction. Mais, en grève, les travailleurs savent se faire entendre !

Partager