Le chômage augmente encore : gâchis social28/04/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/04/Lupo-inversion_page_3jpg.JPG.420x236_q85_box-0%2C189%2C465%2C451_crop_detail.jpg

Leur société

Le chômage augmente encore : gâchis social

Illustration - gâchis social

Le gouvernement a publié lundi 27 avril les chiffres du chômage pour le mois de mars. Comme on pouvait s’y attendre, le nombre de travailleurs sans emploi ou ne parvenant qu’à trouver des petits contrats a encore augmenté : trois millions et demi n’ont pas du tout travaillé dans le mois écoulé ; deux autres millions n’ont travaillé que quelques heures.

Comment s’en étonner alors que ces dernières semaines les annonces de plans de licenciements massifs et de fermetures de sites et d’entreprises se sont multipliés ? Le grand patronat licencie en permanence pour accroître ses profits, fait pression sur les sous-traitants, qui licencient à leur tour. L’augmentation et la persistance de ce chômage entraînent la ruine de quartiers et de villes entières, où le commerce et l’artisanat dépérissent, détruisant à leur tour des emplois. Mais qu’importe à ceux qui sont aux commandes : puisque les profits des grands groupes augmentent, puisque la Bourse monte, puisque la consommation de luxe explose et que le prix des tableaux de maître atteint des sommets, c’est que la reprise est là ! Et ils ont encore le front d’arroser à coup de dizaines de milliards d’euros des entreprises déjà milliardaires qui suppriment des emplois.

Les commentaires des économistes adorateurs du veau d’or comme des politiciens cyniques en mal de réélection masquent pourtant l’essentiel. Le capitalisme est parvenu à construire un monde dans lequel des centaines de millions d’hommes et de femmes, même dans les pays riches, sont condamnés à l’inactivité, alors que les besoins fondamentaux de la collectivité ne sont pas satisfaits et que la moitié de l’humanité vit dans le dénuement. Cette richesse, les capacités de travail d’une grande partie de l’humanité, est laissée en friche pour que quelques milliardaires puissent accumuler de misérables lingots.

Cela seul suffit à condamner ce système et à ridiculiser tous ses clercs, politiciens, économistes, commentateurs et autres, pérorant interminablement sur des remèdes au chômage qui n’existent pas.

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