Hospices civils de Lyon : racket au parking28/04/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/04/page_4.jpg.420x236_q85_box-0%2C60%2C640%2C420_crop_detail.jpg

Leur société

Hospices civils de Lyon : racket au parking

Illustration - racket  au parking

La direction des Hospices civils de Lyon (HCL) a trouvé un moyen de réduire son déficit. Elle a mis en place le stationnement payant sur trois établissements. Elle compte ainsi récupérer cette année sur le dos des patients et de leurs familles au moins 1,2 million d’euros. Et elle ne compte pas en rester là puisqu’elle va encore étendre ce dispositif.

Les patients hospitalisés doivent payer 6 euros par jour. Pour les patients venant en consultation et pour les visiteurs, les tarifs sont les mêmes que le stationnement payant de la ville. Et si, faute de places, ce qui n’est pas rare, ils se retrouvent sur des dépose-minute, au-delà d’une heure gratuite, c’est un euro supplémentaire toutes les cinq minutes. Certains en ont fait l’amère expérience.

Ce dispositif provoque la colère des usagers. Non seulement ils sont contraints de faire des kilomètres pour se soigner, car il y a de moins en moins d’hôpitaux de proximité, mais, quand ils arrivent, ils doivent encore payer pour stationner.

À l’hôpital Édouard-Herriot, l’accès au stationnement gratuit est limité aux agents hospitaliers habitant en dehors de l’agglomération lyonnaise. Les autres doivent prendre les transports en commun, ce qui signifie des temps de trajet qui s’allongent d’autant plus que, le matin très tôt ou le soir après 21 heures, l’attente peut être longue pour avoir un bus. Par ailleurs, le nombre de places réservées aux soignants étant limité, quand il n’y en a plus de libres, même ceux qui ont droit au stationnement gratuit doivent alors payer comme les autres, ou n’ont pas d’autre choix que d’aller se garer très loin car, tout autour de l’hôpital, le stationnement est aussi payant. Des contraintes qui épuisent le personnel, déjà surmené car les effectifs ne cessent de fondre.

Le gouvernement réduit les budgets des hôpitaux : la direction des HCL fait supporter cette politique aux patients et au personnel.

Partager