Verreries de Masnières (Nord) : les travailleurs s’opposent au chantage22/04/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/04/2438.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Verreries de Masnières (Nord) : les travailleurs s’opposent au chantage

Durant des semaines, le patron du groupe Stoelzle, propriétaire des Verreries de Masnières, près de Cambrai, qui emploie plus de 500 ouvriers, a fait pression sur les travailleurs et sur la CGT pour qu’elle signe un accord de compétitivité qui comprenait le travail posté en 4X8 et près de 150 licenciements.

Le groupe autrichien Stoelzle avait déjà imposé un plan de compétitivité en 2013, qui prévoyait un gel des salaires sur deux ans, en promettant des investissements à hauteur de 30 millions. Au lieu des investissements promis, en juillet 2014, un second plan de compétitivité était présenté, avec plus de 150 licenciements à la clé et la fermeture de trois fours. Le patron demandait par ailleurs 24 heures de travail en plus par mois, avec la modification du travail posté.

Les travailleurs ont résisté pendant des mois, malgré le chantage à la fermeture, malgré la mobilisation de cadres par la direction contre le syndicat CGT opposé à la signature de l’accord.

Finalement, Cornélius Grupp, le propriétaire de Stoelzle a accepté d’organiser la production en cinq-huit aménagée autour d’un nouveau four, qu’il devrait financer à hauteur de 11 millions d’euros, et 35 emplois devraient être maintenus. Mais environ « 120 personnes seront concernées par ce PSE », dit le patron. En fait 156 postes seraient réellement supprimés.

Il reste à savoir ce que décideront les juges sur la cession et la reprise de la verrerie pour un euro par le groupe Stoelzle …. qui en était déjà propriétaire. Ce tour de passe-passe permettra au patron d’éponger ses dettes avec l’argent public.

Les travailleurs ne sont certes pas parvenus à faire reculer le patron sur les licenciements. Mais ils ont au moins montré leur opposition à son chantage.

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