Valls et la lutte contre le racisme : des mots, et rien d’autre22/04/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/04/2438.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Valls et la lutte contre le racisme : des mots, et rien d’autre

Entouré de six membres du gouvernement, Valls a annoncé le 17 avril un plan de lutte contre le racisme et l’antisémitisme. Ces mesures font écho aux déclarations de Hollande, qui avait proclamé l’antiracisme grande cause nationale au lendemain de la prise d’otages de l’Hyper Cacher le 9 janvier.

Quelque 100 millions d’euros seraient donc distribués entre 2015 et 2017 à différentes associations et financeraient une campagne nationale d’affichage commençant cet été, ainsi que des formations pour les enseignants et les animateurs sociaux.

Mais ce plan s’accompagne aussi d’un volet répressif, que dénonce la Ligue des droits de l’homme. Ainsi, il est prévu de faire basculer le délit de racisme du droit de la presse au Code pénal, ce que la plupart des associations antiracistes et les syndicats de journalistes dénoncent comme une menace pour la liberté d’expression.

Valls veut faire preuve de fermeté envers le racisme, avec les coups de menton qui lui sont habituels. Mais ses déclarations actuelles ne peuvent faire oublier la vidéo de 2009 le montrant demandant plus de Blancs, dans une brocante d’Évry, ville dont il était maire. C’est ce même Valls qui, ministre de l’Intérieur, avait utilisé les préjugés anti-Roms.

Qu’il faille lutter contre le racisme, c’est évident. Mais ces annonces ne sont rien d’autre qu’une campagne de communication à visées électoralistes. Ni une campagne d’affiches, ni un renforcement de la répression ne constitueront un barrage efficace contre les préjugés racistes, qui se nourrissent de la dégradation des conditions de vie, du chômage et de la misère. Une dégradation dont le gouvernement est justement en grande partie responsable.

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