Après les manifestations de Toulouse qui avaient suivi la mort de Rémi Fraisse à l’automne dernier, lors des protestations contre la construction du barrage de Sivens, des poursuites avaient été engagées pour de prétendues violences contre les forces de l’ordre. Gaëtan, étudiant à Toulouse et membre du NPA, avait été condamné à quatre mois de prison avec sursis et à 1 100 euros d’amende, verdict déjà inacceptable. Gaëtan reconnaissait avoir participé à la manifestation interdite par la préfecture, mais c’est lui qui a été victime de brutalités, se retrouvant plaqué au sol et frappé par plusieurs policiers, comme le prouve une vidéo de l’interpellation.

En appel, le 1^er avril, la peine a été durcie, portée à six mois, dont deux mois ferme. Alors que le gendarme responsable de la mort de Rémi Fraisse n’a jamais été inquiété, la justice veut envoyer en prison certains de ceux qui ont manifesté leur indignation. Une campagne de mobilisation s’organise autour de Gaëtan, pour s’opposer à son incarcération et à celle des autres condamnés. Lutte Ouvrière lui apporte son soutien.