PSA Saint-Ouen : débrayage contre des heures supplémentaires22/04/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/04/2438.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA Saint-Ouen : débrayage contre des heures supplémentaires

Vendredi 17 avril, une équipe de l’usine PSA Saint-Ouen a fait grève toute la journée pour protester contre la décision de la direction de lui imposer des heures supplémentaires la veille du week-end de Pentecôte. C’était aussi l’occasion pour les ouvriers de dire qu’ils en ont assez de la situation : une direction qui fait tout pour que les ouvriers quittent l’usine, ne remplace pas les départs et impose de nombreuses heures supplémentaires à ceux qui restent.

L’usine de Saint-Ouen fabrique des petites pièces d’emboutissage pour d’autres usines du groupe. Un peu plus de 500 salariés y travaillent. Les ateliers tournent en deux équipes de doublage et une équipe de nuit. Lorsqu’une équipe de doublage travaille du soir, elle effectue 1 h 25 de plus chaque jour. Elle récupère ce temps travaillé supplémentaire un vendredi sur deux, ce qui lui fait alors un week-end de trois jours. Vu la difficulté du travail, chacun attend ce vendredi pour souffler un peu.

À la réunion mensuelle du comité d’entreprise du mois de mars, la direction a annoncé que le vendredi 22 mai, la veille du week-end de la Pentecôte, sera travaillé, alors que beaucoup dans l’équipe concernée comptent profiter d’un week-end de quatre jours à cette occasion. Le 3 avril, 50 salariés ont voté leur refus de venir travailler ce jour-là. La CGT a écrit à la direction pour lui demander de renoncer à son projet.

Le 15 avril, après une semaine sans nouvelles, la direction diffusait un communiqué expliquant que les ventes repartent, ce qu’elle n’avait pas prévu, et que par conséquent le vendredi 22 mai sera bien travaillé. Elle ajoutait qu’il est fort probable que d’autres heures supplémentaires obligatoires soient annoncées en mai et juin, citant en exemple l’usine de Mulhouse où elles pleuvent, y compris le dimanche après-midi.

Dans l’équipe concernée, les ouvriers sont nombreux à penser que, si on laisse passer le 22 mai travaillé, la direction en profitera pour imposer d’autres vendredis travaillés. Le 17 avril, plus d’une cinquantaine d’ouvriers ont donc voté la grève. Devant le refus de la direction de les recevoir, les grévistes ont fait le tour des ateliers. Puis, la direction continuant à les lanterner, ils sont restés en grève jusqu’à la fin de la journée.

Même si la direction n’a pas reculé, les grévistes ont marqué le coup avec cette journée de grève. On peut compter sur la politique de PSA pour susciter de nouveaux mécontentements… et de nouvelles réactions.

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