Immobilier : l’absurdité de la gestion privée22/04/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/04/2438.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Immobilier : l’absurdité de la gestion privée

Pour pallier la pénurie de logements, la municipalité de Paris a annoncé son intention d’accélérer la transformation d’immeubles de bureaux déjà construits, mais inoccupés, en immeubles d’habitation. Au total, cela pourrait concerner un million de mètres carrés de bureaux qui sont dans cette situation, transformables en théorie en 20 000 logements de 50 m².

Avec ce genre d’opérations, les élus de Paris tentent tant bien que mal, et plutôt mal, de corriger les effets de l’économie de marché dans le domaine de l’immobilier : pendant toute une période, les spéculateurs immobiliers et les promoteurs ont privilégié la construction de bureaux, car c’est ce qui rapportait le plus, sans se poser le problème ni de leur utilité, ni des besoins en logement de la population.

Mais les grands propriétaires immobiliers que sont les investisseurs institutionnels, à savoir les banques et les assurances, veulent que cette transformation des bureaux soit une opération profitable. Ils demandent donc des incitations, comme la baisse à 10 % de la TVA sur les travaux, des allégements sur les normes d’isolation ou d’accessibilité aux handicapés, la levée de l’obligation de construire des parkings ou la dispense de créer 25 % de logements sociaux. Il n’est pas sûr que, malgré ses beaux plans, Anne Hidalgo parvienne à les décider.

Et le droit au logement dans tout ça ? Le seul droit que ces requins de l’immobilier reconnaissent est celui de se remplir les poches.

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