Espagne : les travailleurs de Telefónica en lutte22/04/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/04/2438.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Espagne : les travailleurs de Telefónica en lutte

En Espagne, les affaires et les scandales se succèdent. Dans tout le pays, la délinquance des grands notables de l’économie et de la politique est de plus en plus apparente, alimentant le mécontentement et la colère des classes populaires. Et il faut souhaiter que l’actuelle grève des milliers de travailleurs sans contrat fixe de la Telefónica ouvre la voie aux travailleurs qui ne veulent plus subir sans réagir.

Telefónica est la plus grande multinationale d’Espagne. Elle emploie sous des contrats divers plus de 100 000 travailleurs, dont les revenus, les conditions de travail régressent depuis 1998, année où le chef du gouvernement de droite d’alors, Aznar, a privatisé cette entreprise publique, plaçant à sa tête un de ses amis, Juan Villalonga. Celui-ci, d’une part, multiplia les opérations spéculatives sur les marchés mondiaux et, d’autre part, fit éclater l’entreprise en accroissant de différentes façons l’exploitation des travailleurs. Les plans de réduction des effectifs se multiplièrent, le nombre des salariés passant de 70 000 en 1998 à moins de 21 000 aujourd’hui. Mais l’activité n’a pas été réduite, au contraire. Le travail est désormais accompli par des travailleurs dont le statut varie. Certains sont des travailleurs dits indépendants qui doivent se plier aux exigences de Telefónica, d’autres sont des salariés en fixe d’entreprises sous-traitantes. Il y a ceux qui enchaînent les contrats précaires.

Dans tous les cas il faut être disponible, dix heures par jour parfois, le week-end bien souvent. Et au moindre raté c’est la porte.

Ce sont des milliers de travailleurs de ce secteur qui, malgré la précarité de leur statut, se sont organisés, ont décidé de se défendre par la grève, même si les directions des deux syndicats majoritaires (UGT et CCOO) ne sont pas partie prenante de leur mouvement. Mais leur mouvement suscite la sympathie de nombreux travailleurs en Espagne.

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