CAF : gel en avril, coup de rabot en juillet22/04/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/04/2438.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CAF : gel en avril, coup de rabot en juillet

Les allocations familiales ne connaîtront pas de revalorisation des prestations en avril, comme cela se pratique d’ordinaire. Mais surtout, le 7 avril, le conseil d’administration de la CAF s’est prononcé sur la décision gouvernementale de diminuer les prestations des ménages les plus aisés. La majorité des administrateurs se sont prononcés contre, mais cela n’empêchera rien.

À partir du 1er juillet, les ménages ayant les revenus les plus élevés verront donc leurs prestations diminuer forcément. Ainsi, un couple gagnant plus de 6 000 euros de revenus mensuels aura ses prestations divisées par deux, et ceux gagnant plus de 8 000 euros par mois verront leurs prestations divisées par quatre. Évidemment il s’agit de ménages un peu aisés et ceux qui gagnent beaucoup moins, l’écrasante majorité, trouvent souvent que c’est justice, même si ces économies ne leur profiteront pas.

La CAF espère ainsi économiser 865 millions d’euros, qui seront donc autant de récupéré sur le déficit de la Sécu. Mais à quoi servira cet argent économisé ? Pas à améliorer le sort des plus pauvres, et pas non plus à améliorer le fonctionnement des guichets de la CAF.

Car depuis des mois, voire des années, les Caisses d’allocations familiales sont débordées à cause du manque de personnel. De nombreux dossiers non traités se sont accumulés dans certaines caisses. Aussi les guichets ont très souvent été fermés et l’ensemble du personnel est consacré à tenter de résorber ce retard considérable. Souvent les allocataires se heurtent à des portes closes. Cela s’est produit dans plusieurs départements et la politique des CAF est maintenant de fermer tous les guichets et d’imposer que les visites se fassent sur rendez-vous par téléphone ou par Internet. Cela fonctionne plus ou moins, occasionne des incidents, et suscite le mécontentement des allocataires qui ne savent pas où s’adresser.

Tout cela est le résultat de la politique gouvernementale qui a entraîné des milliers de suppressions de postes et une situation dégradée. Et le fait de rogner sur les prestations des moins pauvres n’y changera rien.

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