- Accueil
- Lutte ouvrière n°2437
- SNCF-gare de Nantes : des attaques qui ne passent pas
Dans les entreprises
SNCF-gare de Nantes : des attaques qui ne passent pas
En gare de Nantes, les cheminots chargés du départ des trains appelés « agents d’expédition », et ceux de l’accueil regroupés dans le service « Escale », manifestent leur colère, depuis le dimanche 29 mars, par des journées de grève ciblées de 24 heures.
Ils protestent ainsi contre le projet de la SNCF de supprimer, à partir de la fin de l’année, le travail des agents d’expédition assurant la sécurité des voyageurs au moment du départ des trains. Ils sont 56 agents sur la région, dont une trentaine à Nantes.
Un préavis de grève a été déposé par les syndicats cheminots CGT, SUD-Rail, CFDT et soutenu par FO, allant jusqu’au 31 décembre 2015, pour exiger le maintien de l’autorisation de départ des trains et l’embauche au statut SNCF des cheminots du service travaillant en CDD ou en contrat d’avenir. Des cheminots de l’Escale ont décidé de se mettre en grève dès le dimanche 29 mars.
La direction, elle, multiplie les démarches pour essayer de convaincre du bien-fondé de son projet, allant même jusqu’à remettre en cause des règles de sécurité de base appliquées actuellement. Par exemple, elle explique à des agents que « la surveillance du train lors de sa mise en marche n’est pas obligatoire ». C’est pourtant la règle qui, à ce jour, garantit la sécurité des voyageurs au moment du départ.
En gare de Nantes, cette surveillance a déjà permis de sauver à plusieurs reprises des voyageurs allant tomber entre le train en marche et le quai, ou de repérer une porte restée ouverte. Supprimer cette mesure de sécurité tient du non-sens. Néanmoins, pour la direction, la priorité est le nombre de postes qu’elle espère supprimer pour être avant tout « compétitifs », comme elle dit !
À force de vouloir imposer ses choix, la direction finit par pousser, malgré elle, les agents dans la grève et même des agents de l’encadrement ! Ainsi le vendredi 3 avril, du chef d’Escale à l’agent d’expédition, la manœuvre, l’accueil et quelques cheminots de la vente et du plateau téléphonique se sont mis en grève, se retrouvant à une quarantaine en assemblée générale. À l’expédition, ceux dont le travail va être supprimé étaient tous en grève.
L’assemblée générale tenue « place des luttes » en gare de Nantes a voté à l’unanimité la poursuite du mouvement de grève sur des journées ciblées.
Les cheminots en lutte pour le maintien de leur emploi sont résolus et s’emploient à populariser leur mouvement pour l’étendre notamment à leurs collègues conducteurs et contrôleurs, menacés eux aussi.