Radio France : quatre semaines de grève15/04/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/04/AG_Radio_Frce_page_11.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C1024%2C577_crop_detail.jpg

Leur société

Radio France : quatre semaines de grève

La grève de Radio France en était à son 28e jour mercredi 15 avril. La veille, quatre syndicats (UNSA, FO, SUD et CFDT) avaient fait savoir qu’ils mettaient fin à leur préavis et se ralliaient aux propositions du médiateur du gouvernement. La CGT avait maintenu son appel en faisant entendre qu’elle ne se voyait pas poursuivre seule.

Illustration - quatre semaines de grève

La semaine précédente, le gouvernement avait nommé un médiateur, Dominique-Jean Chartier, ex-dirigeant de l’Unedic, de la Snecma puis de Safran, dont les propositions sur la garantie de l’emploi avaient été plus que vagues.

La grève a commencé parce que les projets du gouvernement menaçaient plusieurs centaines d’emplois. Le discours est bien connu : le personnel est invité à faire mieux avec moins de moyens. La mutualisation des rédactions remettrait en cause la spécificité des diverses radios du groupe. Le personnel de Radio Bleue, dont l’identité est basée sur la proximité, le craint particulièrement.

La grève a été d’abord celle des techniciens qui permettent à la radio d’émettre, et non l’affaire de ceux qu’on entend à l’antenne qui, chaque fois qu’ils disposaient d’un technicien non gréviste, sont venus faire tranquillement leur chronique comme si la grève n’existait pas.

Les auditeurs n’auront entendu parler que par hasard du statut de bien des employés de Radio France, dominé par la précarité. Dans le passé, on avait su que même les standardistes de Radio France avaient ce statut et des animateurs connus avaient expliqué que tout cela était fini. Mais il n’en est rien. Bien des travailleurs de Radio France ont encore ce statut et beaucoup d’autres enchaînent les CDD comme à La Poste.

Quelles que soient maintenant les suites de la grève, les travailleurs de Radio France pourront être fiers d’avoir levé l’étendard de la lutte contre les conditions révoltantes qui se cachent derrière la façade consensuelle de cette entreprise. Une lutte qui n’est certainement pas finie.

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