Groupe Safran : débrayages et grève pour les salaires15/04/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/04/snecma_page_13.JPG.420x236_q85_box-0%2C0%2C1024%2C576_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Groupe Safran : débrayages et grève pour les salaires

Depuis un mois, la contestation sur les salaires dans le groupe Safran continue, en particulier dans plusieurs des usines Snecma de la région parisienne. Dans celle de Villaroche, en Seine-et-Marne, le secteur ouvrier a fait trois jours de grève, bloquant la production.

C’est après s’être vantée de bénéfices record de 2 milliards que la direction de Safran a annoncé en mars une augmentation salariale dérisoire de 0,2 %, encore moins que l’an dernier.

Illustration - débrayages et grève pour les salaires

Cela a été ressenti comme une provocation et, depuis mars, les appels de l’intersyndicale aux débrayages et heures syndicales dans les différents centres connaissent des affluences importantes. Le 26 mars, deux rassemblements communs devant le siège à Paris et Toulouse ont été un succès.

Mercredi 8 avril, l’intersyndicale de la région parisienne appelait à un nouveau rassemblement, cette fois à Villaroche.

Malgré l’opposition de la direction de l’usine, qui avait convoqué vigiles et policiers, les travailleurs de cinq centres de la région se sont retrouvés dans l’usine, où défilés et prises de parole ont réuni plus d’un millier de participants. De retour dans leurs centres respectifs l’après-midi, tous étaient contents de ce succès.

À Villaroche, cela a décidé une équipe du montage travaillant du soir à ne pas en rester là. Quasiment à l’unanimité, ses 120 ouvriers ont voté la continuation de la grève. Dès 6 heures le lendemain, une dizaine d’entre eux étaient là pour entraîner l’équipe du Montage du matin, qui se mettait elle aussi en grève. Les salariés de la normale, pour la plupart ingénieurs et techniciens, ont bien accueilli le tract des grévistes intitulé «Pas de pognon, pas de moteurs ! »

Le vendredi 10, un appel intersyndical relayait l’initiative des grévistes et appelait à un débrayage sur tout le centre, encore bien suivi par 300 salariés, auxquels s’ajoutaient ceux qui faisaient grève chez eux. Le Montage étant encore en grève presque totale, la production a été paralysée trois jours durant.

Alors, même si lundi 13 le travail reprenait à Villaroche, l’ambiance était bonne, de nombreux salariés se préparant à aller au rassemblement du 15 avril appelé par l’intersyndicale, cette fois à l’usine de Corbeil.

La direction n’en a pas fini avec la contestation, le mouvement continue !

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