Collège Hector-Berlioz (Paris 18e) : parents et personnel mobilisés15/04/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/04/College_berlioz_page_7.JPG.420x236_q85_box-0%2C0%2C1024%2C576_crop_detail.jpg

Leur société

Collège Hector-Berlioz (Paris 18e) : parents et personnel mobilisés

Mardi 31 mars, une enseignante a été agressée devant le collège par un élève. Le personnel présent ce jour-là a décidé à l’unanimité d’exercer son droit de retrait, car il y en a assez de la situation délétère qui règne aux abords comme à l’intérieur du collège.

Illustration - parents et personnel mobilisés

De précédentes actions et mobilisations avaient permis d’attirer l’attention du rectorat et de la ville de Paris, propriétaire du bâti, sur l’état de délabrement du collège, le manque de personnel et l’absence de stabilité des équipes, en particulier de vie scolaire. Le CHSCT académique s’est déplacé deux fois en 2014 et à nouveau en mars 2015. Cependant, le rectorat a continué d’envoyer au collège un nombre toujours plus important d’élèves en difficulté, en situation de handicap, ou des élèves exclus d’autres établissements.

C’est avec le sentiment qu’il n’était plus possible de continuer ainsi que la grève a été votée pour le mercredi 1er avril, pour revendiquer du personnel de vie scolaire et des agents d’entretien supplémentaires ainsi que l’accélération des travaux les plus urgents en termes de sécurité.

Solidaires du personnel, les parents ont pris le relais en décidant d’occuper le collège. Dès le lendemain 2 avril, à 7 h 45, des parents se sont installés dans la loge de la gardienne afin de filtrer tous les appels venant de l’extérieur. Plusieurs d’entre eux avaient l’expérience de la récente occupation des écoles voisines, Belliard et Vauvenargues, contre leur sortie du REP (réseau d’établissements prioritaires). Une banderole a été accrochée sur la façade du collège et une pétition a circulé.

105 familles et 35 membres du personnel ainsi que des militants associatifs et des éducateurs du quartier se sont réunis le soir même au collège. La poursuite de l’occupation a été adoptée à main levée à l’unanimité et un roulement mis en place. Plusieurs parents ont déposé un, voire deux jours de congé pour assurer l’occupation.

La mobilisation a permis d’obtenir des rendez-vous avec des responsables de la mairie de Paris et du rectorat dès le vendredi 4 avril après-midi. L’adjoint au maire de Paris en matière d’affaires scolaires et des adjoints à la politique de la ville ont eu la surprise de recevoir 40 personnes. Personnel et parents ont exposé leurs revendications, ne s’en laissant pas compter par leurs hôtes quelque peu méprisants, surpris d’avoir affaire à des gens qui « connaissaient bien leur dossier ». Au rectorat, le responsable a commencé par faire la morale à la délégation, mais a néanmoins lâché quelques moyens supplémentaires.

L’occupation du collège s’est poursuivie mardi 7 avril, afin de faire le point. Après cette semaine de mobilisation, les parents sont contents d’avoir lutté avec le personnel. Ils ont le sentiment qu’il y a un avant et un après et qu’il fallait cela pour que cela bouge dans le quartier, même si ce n’est pas fini.

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