Centre d’appels d’Évry (Essonne) : en grève pour les salaires et la dignité15/04/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/04/2437.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Centre d’appels d’Évry (Essonne) : en grève pour les salaires et la dignité

Depuis le 16 mars, les salariées du centre d’appels médical Appel 24 & Sérénité 24 sont en grève. Dans cette plate-forme téléphonique, les quinze salariées se sont mises en grève contre le patron qui multiplie les pressions et les intimidations quotidiennes. Insultes, harcèlement, flicage permanent, salaires au rabais, heures supplémentaires non payées baptisées « heures solidarité », turn over des travailleuses précaires, dont la plupart sont jeunes : telle est la réalité dans cette sale boîte.

La grève a commencé le 16 mars : une nouvelle insulte, et la grève est partie. Onze des quinze salariées du centre sont toujours en grève et ne sont pas près de lâcher le morceau. Avec l’aide de militants locaux de la CGT, les grévistes ont multiplié les actions, diffusions de tracts aux salariés, à la population, rassemblement devant l’immeuble de la direction, allant jusqu’à former un petit cortège dynamique à la manifestation contre l’austérité du 9 avril.

Les grévistes revendiquent 120 euros d’augmentation mensuelle, un treizième mois et une salle pour la pause déjeuner, car elles ne veulent plus manger dans l’escalier et dans le froid.

Regonflées après la manifestation parisienne, les grévistes d’Appel 24 sont allées le soir même au conseil municipal d’Evry, où le maire, condescendant, les a recommandées… aux services sociaux de la mairie, pour s’en remettre à une médiation du préfet ! Pendant ce temps, le patron embauchait cinq non-grévistes pour faire le travail. Cela n’entache pas le moral des travailleuses en grève qui, dès le lendemain, continuaient le mouvement, bien déterminées à faire craquer le patron.

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