Bobigny : lutte pour l’école15/04/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/04/2437.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Bobigny : lutte pour l’école

À Bobigny, la mobilisation pour défendre les conditions d’enseignement dure depuis plus d’un mois. Dans cette ville très populaire, comme dans beaucoup d’autres de Seine-Saint-Denis, les difficultés scolaires sont immenses, liées en grande partie à la dégradation de l’environnement social. De nombreux établissements de la ville relèvent de l’éducation prioritaire.

Néanmoins, le gouvernement distribue des moyens largement insuffisants pour un nombre d’élèves en hausse constante dans le département. À Bobigny, les effectifs des classes de maternelle et d’élémentaire vont monter en flèche car il n’y aura l’an prochain que six créations de classes au lieu des quatorze qui auraient été nécessaires pour maintenir ces effectifs. Dans plusieurs écoles, les parents se sont vu répondre dès le 15 septembre qu’il n’y avait plus de remplaçant disponible pour assurer des cours aux enfants dont le maître est absent. La scolarisation des moins de 3 ans est abandonnée faute de moyens. Un collège de la ville perdra l’an prochain presque 50 heures de cours hebdomadaires alors que les élèves seront plus nombreux.

Face à ces économies, parents d’élèves, enseignants et lycéens ont regroupé leurs forces au niveau de la ville et fait entendre leur colère. Des manifestants se sont invités aux « assises pour l’éducation et les valeurs républicaines », organisées par le recteur et le préfet, pour y signaler le décalage entre les discours ronflants et la réalité. Les actions se sont déroulées sur fond de journées de grève, dont celle du 9 avril, d’une journée collège désert, du blocage d’un lycée par les lycéens et de deux collèges par les parents d’élèves et les enseignants.

Depuis la manifestation, un enseignant absent a enfin été remplacé alors qu’il ne l’était pas depuis l’automne. Cela ne fait pas le compte pour autant, et les parents et enseignants se sont donné rendez-vous au retour des vacances de printemps pour continuer la mobilisation.

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