Sambre et Meuse (Maubeuge) : en lutte contre les licenciements08/04/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/04/2436.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Sambre et Meuse (Maubeuge) : en lutte contre les licenciements

Samedi 3 avril, plusieurs centaines de manifestants ont parcouru le centre-ville de Maubeuge en soutien aux ouvriers de l’usine Sambre et Meuse menacée de fermeture.

Depuis l’annonce de la liquidation judiciaire de cette fonderie le 18 mars, les travailleurs ont décidé son occupation et ont multiplié les actions pour se faire entendre. L’inquiétude est grande, car si les payes ont été versées jusqu’en février par l’AGS, le régime de garantie des salaires, on ne sait pas ce qu’il en sera pour la suite. Une association gérant un fonds de solidarité d’urgence a été mise en place sous l’égide de la communauté d’agglomération, fonds abondé par les communes, les CCAS ou les particuliers. Mais pour l’instant personne n’en a bénéficié.

Les négociations se sont poursuivies avec une entreprise de Douai, Arbel Fauvet Rail (AFR), en vue d’une éventuelle reprise de l’activité, mais le flou demeure sur le nombre d’emplois qui seraient concernés. Ces jours-ci, les travailleurs doivent décider s’ils acceptent de signer un contrat de sécurisation professionnelle (CSP) avec une allocation d’environ 900 euros par mois, et comme perspective de se retrouver de toute façon à Pôle emploi. Mais seraient exclus de ces contrats les salariés reconnus handicapés, et ils sont un certain nombre dans cette fonderie où les conditions de travail étaient particulièrement dures, et les embauchés de moins d’un an.

Depuis l’annonce de la fermeture, la mobilisation n’a pas cessé. L’accès de l’usine est toujours gardé nuit et jour par les ouvriers. Une journée portes ouvertes a été organisée, pour que les habitants des communes voisines puissent se rendre compte à la fois du gâchis que représente la fermeture mais aussi des conditions de travail lamentables que devaient accepter les ouvriers.

Les travailleurs de Sambre et Meuse sont bien déterminés à continuer à se mobiliser et se sont donné rendez-vous pour défiler à Paris le 9 avril.

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