Prêts toxiques : pillage des hôpitaux08/04/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/04/2436.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Prêts toxiques : pillage des hôpitaux

Une commission parlementaire, dont le porte-parole est un député UMP, vient d’adresser une lettre à plusieurs banques, dont Dexia et la BPCE, et à la Fédération française des banques, pour leur demander de mettre fin aux prêts toxiques pour les hôpitaux.

Certes, cette commission n’apporte pas de révélations. Mais elle confirme que « la dette hospitalière liée aux prêts toxiques a presque doublé depuis l’envolée du franc suisse. Ces hôpitaux ne peuvent même plus investir pour le quotidien, comme acheter des pompes à morphine. Ça doit cesser, à l’heure où les banques empruntent à 0,4 % voire 0 % ! »

En tout, c’est 30 milliards d’euros de dettes que les hôpitaux auraient contractés, dont 2,5 milliards de prêts toxiques.

Selon un rapport de la Cour des comptes, les indemnités à verser, pour un remboursement anticipé de ces prêts toxiques, sont évaluées à 1,4 milliard d’euros. Si on ne considère que ceux qui sont basés sur le franc suisse, les emprunteurs devraient acquitter 130 % du capital restant dû. On comprend surtout que, dans ces conditions, les hôpitaux ne peuvent pas vraiment se libérer de ces prêts tentaculaires.

C’est une preuve supplémentaire, s’il en était besoin, que les banques se servent de leur position pour garder un moyen de plumer les collectivités et les institutions publiques, au vu et au su des plus hautes instances de l’État et des gouvernements qui les dirigent et qui se déclarent, une fois de plus, impuissants. Alors que ce serait d’abord à l’État de prendre en charge le financement des hôpitaux.

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