En 2014 les navires de commerce ont au total sauvé 40 000 migrants dérivant sur des embarcations de fortune. Aussi une organisation regroupant 80 % des armateurs demande maintenant de l’aide aux organismes internationaux pour faire face au sauvetage de tous ceux qui tentent de traverser la Méditerranée.

Il est d’usage que les navires se déroutent pour porter secours à d’autres. C’est même une obligation inscrite dans le système juridique international qui encadre le droit de la mer. Mais les armateurs opposent à la simple humanité et à la loi les 50 000 dollars que coûterait chaque journée de retard d’un navire de commerce. Ils menacent donc, à mots couverts pour l’instant, de modifier les routes des navires de façon à éviter les zones de passage des migrants.

En 2014 les armateurs ont fait des milliards de profits, 600 millions de dollars pour le seul CMA CGM, troisième mondial et premier français. Dans la même période 3 500 migrants ont péri en traversant la Méditerranée. Mais ceux-là ne leur ont rien coûté…