L’Île-Saint-Denis : rythmes scolaires : les parents mobilisés08/04/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/04/parents_ile_saint_denis.JPG.420x236_q85_box-0%2C402%2C4288%2C2814_crop_detail.jpg

Leur société

L’Île-Saint-Denis : rythmes scolaires : les parents mobilisés

En janvier, le maire écologiste (EELV) de L’Île-Saint-Denis, petite commune populaire de Seine-Saint-Denis, a rendu publique sa volonté de réorganiser les rythmes scolaires.

Illustration - rythmes scolaires : les parents mobilisés

Mettant en avant la chronobiologie et l’intérêt de l’enfant, la mairie proposait de mettre en place l’école le samedi matin au lieu du mercredi matin. Et puis, économies obligent, suite à la baisse importante des dotations de l’État, ce projet n’assurait plus aucun accueil des enfants avant 8 h 20 et instaurait la fin de la gratuité à 15 h 40, au lieu de 17 h actuellement grâce à l’heure d’atelier gratuite (sports, arts plastiques, théâtre…).

Les associations de parents d’élèves ont très rapidement fait remonter le fort mécontentement des parents, aussi bien contre l’école le samedi que contre les frais supplémentaires pour les familles. Car, si la mairie a des difficultés financières, que dire de celles des parents, qui sont les premiers frappés par la crise ! Les associations de parents réclamaient de plus la mise en place de la cantine pour tous, les enfants de chômeurs n’y ayant pas droit, faute de places.

Les associations de parents ont organisé elles-mêmes une consultation, confirmant que 80 % de ceux-ci étaient contre ce projet et pour le maintien des rythmes scolaires actuels. Après trois manifestations à une centaine de personnes et une intervention en conseil municipal, la mairie fit enfin un geste dans leur direction. Elle organisa un vote, donnant le choix entre l’école le samedi matin ou le mercredi matin, mais ne tenant aucun compte des autres revendications des parents. 80 % d’entre eux se prononcèrent contre le samedi, ce qui n’empêcha pas la mairie de conclure que 80 % des parents approuvaient son projet ! Au conseil municipal suivant, des dizaines de parents sont venus dénoncer cette escroquerie et réclamer le statu quo, ce que souhaitaient à la fois parents et enseignants.

Les associations de parents d’élèves ont décidé d’écrire une lettre à l’Éducation nationale. Reste que les parents mobilisés peuvent être fiers de leur mouvement, qui a permis de faire reculer la mairie sur l’école le samedi matin. Et les liens bien réels qui se sont tissés seront précieux dans l’avenir pour continuer à se défendre collectivement.

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