Finances publiques : la grève du nettoyage continue08/04/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/04/devant_la_direction_des_finances_publiques_le_1er_avril.JPG.420x236_q85_box-0%2C0%2C2560%2C1440_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Finances publiques : la grève du nettoyage continue

120 salariés employés par TFN Propreté (groupe Atalian) effectuent chaque soir le nettoyage de vingt-neuf sites des Finances publiques. Le 11 mars, une vingtaine d’entre eux ont commencé une grève, dans les 11e et 20e arrondissements de Paris, et à la direction régionale, rue Réaumur. Le 23 mars, l’équipe du centre des Finances du 17e arrondissement les a rejoints.

Illustration - la grève du nettoyage continue

Chaque jour, les grévistes décident d’actions pour faire entendre leurs revendications : 16 heures de travail garanti par semaine, un treizième mois, le remboursement de 50 % du Pass Navigo, une prime pour laver leur blouse, etc.

Les grévistes s’adressent à leurs collègues de TFN et aux agents des Finances publiques en manifestant devant les centres des Finances publiques, en distribuant des tracts et faisant signer une pétition de soutien. Ils s’adressent aussi à la direction des Finances publiques et au service des achats de l’État car, comme donneurs d’ordres, ils sont responsables de la sous-traitance du ménage à des multinationales de la propreté. Ils sont donc aussi responsables des salaires entre 400 et 550 euros par mois pour deux à trois heures par jour et des conditions de travail insupportables : il y a en moyenne, par agent TFN, 1 400 m² à nettoyer quotidiennement. Une gréviste raconte même qu’en deux heures et demie, elle doit nettoyer 33 sanitaires ! Les grévistes s’adressent enfin à leur employeur, TFN Propreté, en manifestant devant les sièges de Paris 19e ou de Vitry.

La saleté s’accumule dans plusieurs services touchés par la grève et le mécontentement des agents des Finances publiques aussi. Ceux-ci sont d’ailleurs très majoritairement solidaires de la grève des salariés du nettoyage.

Après presque un mois de grève, la paie devant être versée vers le 7 avril, une caisse de solidarité a été créée pour permettre de continuer la lutte jusqu’à la victoire. Les grévistes sont déterminés et ne faiblissent pas, conscients de leur bon droit.

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