Écoles de Paris : classes fermées, postes supprimés, élèves sacrifiés08/04/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/04/2436.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Écoles de Paris : classes fermées, postes supprimés, élèves sacrifiés

Le 7 avril, le comité technique en charge de la carte scolaire se réunissait à Paris. Une grève était organisée le même jour, à l’appel du syndicat Snuipp, pour protester contre les menaces de fermetures de classes par l’académie de Paris et de suppressions de postes d’enseignants. Des enseignants et des parents se sont rassemblés devant le rectorat.

Au nom d’une vague prévision de baisse du nombre d’élèves à la rentrée de septembre 2015, l’académie est censée rendre 29 postes au ministère, ce qui entraînerait automatiquement autant de fermetures de classes. Mais, de plus, l’administration envisagerait dans plusieurs arrondissements un total de 78 fermetures de classes, 47 en maternelle et 31 en primaire, et seulement 26 ouvertures dans d’autres écoles. Non seulement le résultat de ce calcul d’apothicaire est la suppression de dizaines de classes, mais les classes à effectifs réduits, exigées de longue date par les enseignants et les parents d’élèves pour favoriser l’apprentissage des enfants, sont un objectif de plus en plus éloigné.

Avec les suppressions de postes réclamées par le ministère, il devient de moins en moins facile de remplacer les instituteurs absents en longue durée : cette année, l’académie a dû engager des contractuels, parfois par annonces. Quant à assurer des remplacements de courte durée, c’est quasiment impossible : les élèves sont alors accueillis tant bien que mal par la classe voisine, le suivi du travail scolaire devenant aléatoire.

On est bien loin, là aussi, des engagements de Hollande avant son élection, qui déclarait vouloir présider « pour la jeunesse de [son] pays ».

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