Abattoirs de la Manche : une reprise partielle08/04/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/04/2436.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Abattoirs de la Manche : une reprise partielle

Le tribunal de commerce de Coutances a validé mardi 31 mars les projets de reprise des abattoirs AIM : le site de Bretagne est repris par un patron qui ne garde que 70 des 179 postes.

Quant aux différents sites de Normandie ils sont repris par une structure provisoire, à laquelle les salariés sont associés, notamment en versant leur prime de licenciement, et qui va évoluer vers une SCOP (coopérative ouvrière). Dans cette entreprise, 206 des 350 emplois seront maintenus, les autres seront supprimés, par exemple le site de découpe de Vire (sept salariés) ne rouvrira pas. On ne sait pas qui sera gardé.

Les collectivités locales qui financent le projet ont semble-t-il imposé ces conditions de suppressions d’emplois, qui s’ajoutent aux licenciements en Bretagne.

Les capitalistes de la branche (grande distribution, banques, agroalimentaire...), aidés par les pouvoirs publics, mettent un couteau sous la gorge en permanence aux travailleurs. Dans cette entreprise, cela faisait bien longtemps qu’on imposait un rythme de travail épuisant, des conditions dangereuses, et qu’on demandait aux travailleurs de se sacrifier « pour que l’entreprise tienne le coup ». Maintenant on leur propose de se sauver eux-mêmes... à 50 %.

Cela est scandaleux, même si beaucoup de salariés semblent plutôt soulagés et heureux que l’entreprise perdure avec plusieurs centaines d’emplois, notamment avec l’expérience de la SCOP. Les patrons sont décidément inutiles et nuisibles, et ils le démontrent chaque jour.

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