Valls aux députés PS : nouvelle défaite, vieux mensonges01/04/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/04/2435.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Valls aux députés PS : nouvelle défaite, vieux mensonges

Avant même l’annonce de la déroute électorale, Valls avait prévenu que son gouvernement ne changerait pas de politique. Arrivé aux affaires pour exécuter le programme du grand capital, il entend continuer, quitte à ce que le PS perde encore et toujours des électeurs.

Sans contester le fond de la chose, un certain nombre de responsables socialistes, déjà battus ou surtout craignant de l’être lors des prochaines échéances, demandent un infléchissement de la politique gouvernementale. Ces bons apôtres plaident surtout pour leur paroisse et demandent que le PS veuille bien conserver quelques électeurs pour pouvoir continuer à leur fournir, à eux au moins, une sinécure.

C’est à ces derniers que Valls s’est adressé en rendant visite aux parlementaires socialistes mardi 31 mars. Pour répondre au déficit d’électeurs socialistes, le Premier ministre propose une nouvelle mouture d’union de la gauche, tous derrière lui et sa politique, dès le premier tour, à toutes les élections. Il espère que le dégoût légitime de la droite et de Sarkozy, la volonté de s’opposer au FN feront le reste, contraignant l’électorat de gauche à aller voter et assurant malgré tout une place honorable à la gauche unie au premier tour, des victoires au second. Voire, LA victoire à l’élection présidentielle de 2017, suivie évidemment de la distribution de postes nombreux, variés et lucratifs, propres à satisfaire l’appareil socialiste.

Valls arrivera-t-il à convaincre les députés et dirigeants de son parti ? Parviendra-t-il à embarquer avec lui, contre quelques promesses de postes, ses ex-alliés écologistes, et les dirigeants du PCF ? C’est de peu d’importance pour les travailleurs. Quelle que soit la configuration, le Parti socialiste au gouvernement continuera la politique voulue par le grand patronat. Il subira donc le désaveu mérité des couches populaires et entraînera dans son discrédit ses alliés, demi-alliés et même ex-alliés, comme les candidats écologistes et Front de gauche viennent d’en faire l’expérience.

Loin d’avoir protégé les travailleurs contre les attaques du grand patronat, le gouvernement socialiste les a organisées. Loin de les prémunir contre un retour de la droite et un renforcement de l’extrême droite, le PS les a facilités. Hollande et Valls sont même capables d’égorger leur propre parti sur l’autel de la politique propatronale et de faire taire les députés qui couinent en allant à l’abattoir. Mais les travailleurs, eux, n’ont aucune raison de se taire, de se résigner ni de se laisser faire.

Partager