Travail du dimanche : le Sénat pour en rajouter une louche01/04/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/04/2435.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Travail du dimanche : le Sénat pour en rajouter une louche

La loi Macron sera en discussion au Sénat à partir du 7 avril. Le Sénat est aujourd’hui dominé par la droite, et celle-ci s’en sert pour faire valoir « ses différences » avec Hollande et son gouvernement. C’est dans ce cadre que des amendements ont été proposés, comme la suppression de la compensation salariale de 30 % pour le travail du dimanche dans les commerces alimentaires, ou comme la possibilité d’augmenter la durée moyenne du travail bien au-delà de 35 heures. Entre ces suggestions de politiciens viscéralement antiouvriers, qui doivent justifier leur indemnité de sénateur, et ce qui sera réellement retenu dans la loi, il y aura une différence. Car le Sénat n’a pas les moyens d’imposer ses propositions qui peuvent être ensuite rejetées par l’Assemblée nationale.

Mais certains amendements auraient déjà l’adhésion du gouvernement notamment ceux sur les conditions d’ouverture le dimanche. Ainsi, dans les zones dites touristiques, ou bien dans les entreprises de moins de onze salariés, ou encore dans les commerces alimentaires ou de détail, des amendements permettraient au patronat de se passer d’un accord des syndicats, en proposant de le remplacer par un référendum auprès des salariés.

On dit des sénateurs qu’ils passent leur temps à faire la sieste. Mais c’est faux ! Ils sont attentifs aux moindres détails et ne laissent rien passer… quand il s’agit des intérêts patronaux.

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