Le PCF englué dans ses accords électoraux avec le PS01/04/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/04/2435.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le PCF englué dans ses accords électoraux avec le PS

« Le PS et les politiques d’austérité du gouvernement sont lourdement sanctionnés », titrait L’Humanité au lendemain du deuxième tour des élections départementales. Or, quelques jours plus tôt, le PCF ayant passé des accords de désistement avec le PS, son secrétaire national, Pierre Laurent, était sur les marchés en compagnie de dirigeants du PS.

Le PCF a besoin du PS pour garder ses élus. Alors, il fait des alliances électorales et tente de justifier sa politique en utilisant le clivage droite gauche pour faire croire que le gouvernement de Hollande serait d’une façon ou d’une autre moins défavorable aux travailleurs. Cela malgré les trois ans d’attaques ininterrompues contre les travailleurs et malgré le rejet complet de ce gouvernement dans les classes populaires.

Pour la campagne du deuxième tour, Pierre Laurent est allé se montrer, tracts à l’appui, avec le secrétaire national du PS, Jean-Christophe Cambadélis, dans le Val-de-Marne, et avec le président PS de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, en Seine-Saint-Denis. Ces deux dirigeants du PS avaient, dans les semaines qui précèdent, défendu bec et ongles la loi Macron. « Rien ni dans le texte ni dans le contexte, ne devrait conduire à voter contre », avait déclaré Cambadélis, qualifiant d’irresponsables ceux qui faisaient mine de s’y opposer. Quant à Bartolone, il a demandé à Hollande d’engager la responsabilité du gouvernement pour faire passer à coup sûr la loi à l’Assemblée. Pierre Laurent sait bien que sa proximité avec les dirigeants du PS passe mal, aussi a-t-il déclaré ne pas retirer un mot de ce qu’il a à dire sur la politique gouvernementale !

De telles contorsions permettent peut-être de sauver des postes d’élus, et pour combien de temps ? Le PCF, en continuant à apparaître comme un allié, même ponctuel, du PS, subit aussi le discrédit du gouvernement. Cela n’aide en rien les militants inquiets de la montée du Front national à mener le combat. En effet, la politique du gouvernement PS ouvre un boulevard au Front national et les militants du PCF se retrouvent piégés par la non opposition de leur direction à ce gouvernement.

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