Droits rechargeables : progrès pour certains chômeurs… et recul pour d’autres01/04/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/04/2435.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Droits rechargeables : progrès pour certains chômeurs… et recul pour d’autres

Le régime d’indemnisation du chômage avec « droits rechargeables », mis en place en octobre 2014 censé prolonger les droits en cas de reprise d’un emploi et garantir une meilleure indemnisation, a en fait réduit l’indemnisation de presque 400 000 chômeurs. En effet, toute personne ayant occupé successivement deux emplois doit maintenant épuiser les droits correspondant au premier avant de pouvoir toucher l’indemnisation correspondant au second. Si celui-ci était mieux payé que le premier emploi, cela amenait le salarié mis à la porte à rester pendant des mois avec une indemnité fortement réduite par rapport à ce qu’il était en droit d’attendre, sans recours possible.

Cette situation choquante a entraîné de multiples protestations, et les syndicats qui gèrent l’assurance chômage avec le patronat viennent de signer un accord remédiant en partie à cette situation, en accordant au demandeur d’emploi lésé, un « droit d’option » lui permettant de choisir l’ancien système d’indemnisation s’il est plus favorable pour lui. Mais, seul un chômeur sur trois pénalisés par le nouveau système sera concerné. Il faudra qu’il justifie d’une perte de plus de 30 %, ou bien qu’il touche moins de 600 euros par mois. Enfin, comme le patronat refuse de payer pour les dégâts qu’il occasionne en licenciant, et comme le gouvernement refuse de l’y contraindre pour financer cette mesure, d’autres dépenses seront réduites. L’aide aux chômeurs à la reprise ou à la création d’entreprise diminuera. Et l’aide différentielle de reclassement, accordée aux plus de 50 ans reprenant une activité moins payée que leur emploi précédent, disparaîtra.

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