Car tous les mécontentements se sont rejoints : l’ambiance anxiogène, le licenciement à venir de salariés précaires, les promotions internes améliorant un peu les salaires sans cesse reportées, l’annonce de la suppression de primes et la volonté de la direction de les redistribuer à sa guise.

À l’appel des syndicats, une centaine de salariés s’est rendue à un premier rassemblement. Deux fois plus sont venus à un second, puis 500 le 17 mars, la direction essayant d’entraver l’élan en donnant une salle de 50 places. Mais c’est finalement dans la grande salle du Conseil métropolitain que les agents ont voté avec enthousiasme, à main levée, le débrayage pour vendredi 20.

Depuis les dernières élections municipales, la majorité PS a dû céder la place à une majorité de droite. Celle-ci sous-entend que le PS pousserait à cette mobilisation… En fait son orientation est tout à fait dans la ligne du gouvernement PS, contraindre les collectivités publiques à faire des économies sur le dos du personnel. Et avant de perdre la majorité, l’équipe de Martine Aubry, à la tête de ce qui s’appelait encore Lille métropole communauté urbaine, ne cessait de pousser à des mesures d’économies.

En tout cas, le succès de la grève du 20 mars a donné le moral à tous : pour beaucoup, c’était la première lutte, et contents d’avoir exprimé leur colère, ils sont repartis avec l’envie de recommencer si la direction de la MEL persiste.