Salaire de patron : une provocation18/03/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/03/2433.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Salaire de patron : une provocation

On savait déjà que le nouveau directeur général (DG) de Sanofi, Olivier Baudricourt, qui prendra ses fonctions en avril, empochera 2 millions d’euros de « bonjour doré » avant d’avoir jamais travaillé, et la même somme dans un an. Et, bien sûr, il recevra un salaire annuel comprenant une part fixe de 1,2 million d’euros et une part mobile pouvant atteindre 3 millions. Plus un gros paquet d’actions.

Pour faire avaler cette distribution de millions aux travailleurs de Sanofi, à qui la direction impose depuis l’an dernier, et cette année encore, 0 % d’augmentation générale, celle-ci a expliqué qu’il s’agit de compenser ce que le nouveau venu pouvait perdre en quittant son précédent emploi. Une sollicitude dont les quelque 4 000 salariés écartés du groupe sous la précédente direction générale n’ont pas bénéficié.

Comme si tout cela ne suffisait pas, on vient d’apprendre que Sanofi a déjà calculé le montant de la « retraite chapeau » de son nouveau DG, soit 10 millions d’euros, correspondant à dix ans d’exercice. Pas mal pour quelqu’un à six ans de la retraite. Mais c’est une provocation de plus contre les salariés du groupe.

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