Lycée Louise-Michel – Bobigny : en lutte18/03/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/03/2433.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans l'enseignement

Lycée Louise-Michel – Bobigny : en lutte

À la rentrée 2014, au lycée Louise-Michel de Bobigny, une classe de seconde supplémentaire a été créée et le nombre d’élèves a augmenté. Mais les moyens attribués en termes d’heures d’enseignement n’ont pas suivi, ce qui se traduira par des conditions d’enseignement dégradées l’an prochain.

Les enseignants demandent donc que les moyens suivent, afin de pouvoir assurer des dédoublements de certains cours ainsi que le maintien d’une option en sport en seconde. Ils réclament aussi un poste de surveillant supplémentaire : en effet, depuis quelques années, le lycée a perdu l’équivalent d’un poste et demi de surveillant.

Une réunion était prévue de longue date, le lundi 9 mars, au rectorat, là où se décide l’attribution des moyens aux établissements, pour discuter de ces problèmes. Quelques jours avant cette date, on apprenait qu’elle était reportée au mercredi 18. C’est ce qui a mis le feu aux poudres : les enseignants ainsi que la vie scolaire (conseillers principaux d’éducation et surveillants) se sont mis majoritairement en grève. Les lycéens s’y sont mis aussi : ils ont bloqué le lycée et accompagné les enseignants au rectorat, pour faire entendre leurs revendications. Ils ont recommencé le blocage le lendemain et une partie des enseignants ont de nouveau fait grève le lundi suivant.

Enfin, jeudi 12 mars, le lycée était de nouveau en action : professeurs et lycéens retrouvaient devant l’Inspection académique de Bobigny d’autres enseignants de Seine-Saint-Denis en lutte contre la baisse des moyens. C’était le cas notamment du collège Delaune de Bobigny, majoritairement en grève.

Dans certains établissements de la ville, des parents d’élèves s’organisent : c’est le cas par exemple au collège République. Situé dans un quartier populaire, ce collège est classé dans le nouveau réseau d’éducation prioritaire REP+ et devrait donc bénéficier de moyens supplémentaires, si l’on en croit le gouvernement... mais il voit pourtant ses effectifs par classe augmenter et ses moyens fortement diminuer. Au début du mois, les parents s’étaient concertés et avaient organisé une journée collège mort, c’est-à-dire que les parents n’envoyaient pas leurs enfants à l’école : 85 % des élèves étaient absents ce jour-là.

Mercredi 18 mars, professeurs, élèves et parents de Louise-Michel devaient de nouveau se mobiliser, afin d’appuyer la délégation au rectorat. Enfin, une manifestation associant parents, enseignants et lycéens de tous les établissements de la ville est prévue samedi 21, afin d’exiger plus de moyens pour l’éducation dans les quartiers populaires.

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