Selon la note, « le service des urgences est malade d’un engorgement massif ». Elle pointe la forte dégradation des conditions de travail aux urgences mais aussi dans les services d’hospitalisation de courte durée, en particulier pour les personnes âgées.

Sont en cause les fermetures de lits et le manque de personnel qui touchent de nombreux établissements hospitaliers : Lens, Orléans, Le Mans, Roanne, etc. Et l’épidémie de grippe a plutôt aggravé les choses. Ainsi, dans la région Poitou-Charentes, aucun hôpital n’a été épargné : Angoulême, La Rochelle, Niort, Poitiers ou Thouars.

La même note relève également la fragilité économique de nombreux hôpitaux, qui pourrait déboucher sur des mouvements de protestation du personnel hospitalier.

Interrogée à ce sujet, la ministre Marisol Touraine a botté en touche : « L’hiver est une période de grande fatigue pour le personnel des urgences. (...) Il peut y avoir des situations de crise localement, nous les avons identifiées, nous les suivrons de près avec les Agences régionales de santé. » Elle considère que le travail mis en œuvre pour « fluidifier le problème des lits » devrait porter ses fruits. Mais elle se garde bien d’évoquer le nouveau plan annoncé, qui devrait se solder par 3 milliards d’économies supplémentaires, notamment en supprimant encore des postes hospitaliers.

Les travailleurs du secteur hospitalier devront donc faire face à des conditions de travail de plus en plus difficiles. Ils ont intérêt à avoir la santé... mais aussi à faire entendre leur colère.