Mercredi 11 mars, des salariés du ménage ont commencé une grève et ne nettoient plus les centres des Finances publiques des 11^e et 20^e arrondissements de Paris ainsi que le site de la direction régionale des Finances publiques, situé rue Réaumur.

Le ménage est fait très majoritairement, dans les centres des Finances publiques, par des salariés qui travaillent tard, de 17 h à 20 h, embauchés par une société retenue au marché public pour trois ans. Depuis 2012, c’est TFN propreté du groupe Atalian, qui emploie 65 000 salariés et ne manque pas d’argent puisqu’il vient de racheter la branche propreté de Veolia.

La très grande majorité des salariés y sont embauchés à temps partiel pour un salaire mensuel de 500 euros. Certains n’ont pas droit aux indemnités journalières de maladie. Effectuant moins de 200 heures par trimestre, ils n’atteignent pas le seuil pour pouvoir en bénéficier.

Depuis le 11 mars, vingt salariés sur vingt et un de TFN, soutenus par les militants CGT des Finances publiques, se font entendre. Ils ont défilé dans le centre des Finances du 20^e puis, le lendemain, dans celui du 8^e, allant à la rencontre de leurs collègues pour les encourager à les rejoindre. Vendredi 13 mars, ils ont rencontré les salariés du centre des Finances publiques du 2^e et lundi 16 ils ont manifesté devant la direction régionale des Finances publiques à Réaumur.

Le directeur régional de TFN comme celui des Finances publiques ne veulent rien entendre...pour l’instant. Les salariés sont déterminés et ils savent que, par la grève, ils obligeront leur patron à discuter de leurs revendications : 500 euros de prime de fin d’année, 16 heures de travail minimum, retrait des sanctions contre une salariée, droit à la formation professionnelle, etc.