Disney : la magie… et la réalité18/03/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/03/Disney_p13_0.jpg.420x236_q85_box-0%2C90%2C960%2C630_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Disney : la magie… et la réalité

Depuis quelques semaines, les travailleurs de la maintenance de Disneyland Paris se font entendre. Jeudi 12 mars, environ 150 salariés ont manifesté devant la réunion où se tenaient les NAO (négociations annuelles obligatoires) et l’ont investie, pour faire part à la direction de leurs revendications.

Illustration - la magie… et la réalité

Tout a commencé il y a un mois et demi, lorsque la direction de la maintenance a annoncé la suppression de la prime de nuit pour les travailleurs qui passaient en formation de jour. Pour protester contre cette décision, les salariés de nuit ont fait circuler une pétition et récolté 120 signatures. Puis ils ont décidé d’une liste de revendications : doublement de la prime de nuit, prime pour chaque dimanche travaillé, revalorisation de la prime d’ancienneté, prime radio pour tous, ce qui a permis de dire que c’est un vrai salaire qui manque.

90 travailleurs ont décidé de faire grève pendant huit heures la nuit du mardi 24 février et de s’adresser à l’équipe de jour, distribuant des tracts à plusieurs reprises, en mettant en avant une revendication commune d’une augmentation de 200 euros. Ils voulaient que le mouvement s’étende, pour être le plus nombreux possible lors de la réunion des NAO.

Le lien étant fait, les deux équipes (jour et nuit) ont pu se retrouver à environ 150 devant les NAO. Tous sont rentrés dans la salle de réunion et ont pu exprimer leur colère.

La direction, surprise de cette interruption et de la détermination des travailleurs, a commencé par dire qu’elle ne négociait qu’avec les représentants syndicaux, ce qui n’a pas empêché les grévistes de lui dire tout haut ce qu’ils avaient sur le cœur.

Devant la poursuite du mouvement, la direction a annoncé une nouvelle réunion le lundi 16 mars. Les travailleurs s’y sont retrouvés à nouveau à une centaine. Ce coup-ci, la direction avait bloqué tous les accès à la salle de réunion.

Toutes les revendications sont loin d’être satisfaites, mais les travailleurs sont déjà contents d’avoir marqué le coup.

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