CHU Clermont Ferrand : les Urgences et l’hôpital vont mal18/03/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/03/2433.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les hôpitaux

CHU Clermont Ferrand : les Urgences et l’hôpital vont mal

Le personnel des Urgences du CHU de Clermont-Ferrand est en grève, votée à l’unanimité. Il multiplie les actions pour dénoncer le manque de matériel et de personnel.

Il y a 80 personnes aux Urgences de Clermont-Ferrand, mais c’est un sous-effectif notoire qui dure depuis plusieurs années et qui ne fait que s’accentuer. L’activité de ce service croît de 3 % par an, avec des moyens identiques. Ainsi, chaque jour, les Urgences accueillent­ entre 150 et 160 patients. La moindre épidémie de gastro-entérite ou de grippe comme cet hiver provoque un afflux considérable, des surcharges insurmontables pour le personnel et des patients qui s’entassent sur des brancards aux Urgences, faute de lits dans les services. Une situation grave, déjà maintes fois dénoncée.

La direction de l’hôpital reconnaît que la situation est difficile, mais ne lâche des postes qu’au compte-gouttes et sous la pression : ainsi un seul poste à l’accueil et puis l’équivalent de trois brancardiers et puis encore la promesse d’une « unité saisonnière » pour l’hiver prochain, alors que c’est dès aujourd’hui qu’il faudrait des embauches conséquentes. Et il ne faut pas compter sur l’Agence régionale de santé, elle refuse tout rendez-vous avec les syndicats.

Ce que lâche la direction de l’hôpital est dérisoire par rapport aux besoins. Elle continue à appliquer la politique d’économies décidée par le gouvernement et mise en œuvre par l’ARS : sept blocs opératoires ont été fermés, 140 postes doivent être supprimés (dont la moitié le sont déjà), les absences de personnel (maladie, maternité, etc.) ne sont plus remplacées et les fermetures de lits continuent d’être ordonnées dans de nombreux services.

Les Urgences et l’hôpital vont mal parce que l’argent public va aux banques et aux entreprises privées au lieu d’aller aux services publics.

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