Chauffeurs routiers : ça bloque18/03/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/03/2433.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Chauffeurs routiers : ça bloque

Les chauffeurs salariés du TRM, le transport routier de marchandises, ont lancé le 15 mars des actions de blocage destinées à obtenir de leurs patrons des augmentations de leurs salaires, bloqués depuis 2012. Ils tentent d’obliger ces derniers à négocier avec les organisations syndicales, qui ont pourtant abandonné la revendication de 10 euros brut de l’heure pour revenir à 9,82 euros à l’embauche.

Cette exigence, bien modeste pourtant, est jugée « déconnectée des réalités » par le porte-parole de la puissante organisation patronale FNTR, la Fédération nationale des transporteurs routiers, qui regroupe le tiers des entreprises les plus grosses. En raison de la crise, prétend-il, les entreprises ne sont pas en capacité de satisfaire de telles revendications, et la FNTR propose tout juste un salaire brut de 9,62 euros de l’heure – ou 7,53 euros net : un centime de plus que le smic !

Même à ce niveau, il a fallu l’intervention le 16 mars du secrétaire d’État aux Transports pour demander aux patrons du transport routier de… bien vouloir revenir à la table des négociations.

Les multiples exonérations de cotisations sociales, les cadeaux emballés dans le CICE et le pacte de responsabilité, sans compter la forte baisse du gazole, ce Noël des patrons du TRM, ne constituent visiblement pas à leurs yeux une raison suffisante pour accéder aux demandes minimales des chauffeurs. Mais, même si leurs organisations syndicales baissent d’un ton, misant sur la reprise des négociations, les chauffeurs revendiquent toujours la hausse des salaires, la prise en charge de l’inaptitude et un treizième mois.

Galériens de la route, avec des horaires hebdomadaires de travail de 52 ou 56 heures, sans compter les temps d’arrêt loin de chez eux, c’est bien le moins que les patrons leur doivent.

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